Posté par lapecnaude le 12 décembre 2010
çà, et c’est déjà bien trop !
A
c’t'heure la droite comme la gauche stigmatisent les discours de Marine
Le Pen, que ce soit ceux de l’émission d’Arlette Chabot (cette brave
Arlette, il lui en a fallu du courage et du self-control quand même) ou
ceux de sa campagne électorale à Lyon.
Faut dire qu’elle s’avançait
masquée, la Marine, paroles lénifiantes, charmeuses, demain sera le
renouveau du peuple Français, elle suait de sincérité envers le petit
peuple souffrant de tous les maux que « ceux qui avaient gouverné ce
pays depuis 30 ans » leur avaient infligé, impôts, taxes, charges … sans
aucune précision, toujours dans le vague, mais éructant les mots à la
vitesse d’un tir de mitrailleuse.
Verbe haut, discours électoral en direction des futurs électeurs, le poste de Chef du Front National est à la clé !
Toujours ce même leitmotiv
haineux, l’immigration, l’immigration, les banlieues … on vise et on ne
nomme pas, et surtout ON OUBLIE que nombre de ses adhérents font aussi
partie de cette immigration, de première, deuxième et même de troisième
génération. Combien de « Pieds-Noirs ou descendants de » peuvent nous
parler de leurs ancêtres gaulois ? Ils étaient 2 millions en 1962 !!!
Son projet de gouvernance ?
Tout détruire, revenir 50 ans en arrière, rétablir la préférence
nationale, les frontières, consommer national même si nous n’avons pas
les productions pour, on verra, on s’organisera. Plus d’Europe, plus
d’euro, rétablissons notre bon vieux Franc … des moyens ? mais si on
rétablit la monnaie nationale on réévalue … en dévaluant voyons, à eux
la planche à billets, à nous la brouette pour aller acheter notre kilo
de patates !
L’ école ? Soyons prudents,
dans le vague mais obligeons les enfants à apprendre La Marseillaise,
c’est important pour l’avenir …
A une question d’A. Chabot
concernant les fameuses dénégations de son père (et chef de parti) sur
les chambres à gaz, elle hésite, grommelle, et finit par le renier
(peut-être a-t-elle croisé les doigts derrière son dos, comme les
gosses, « c’est pour de rire »). On a suivi sur son visage l’expression
de cette contrainte qu’on lui a imposée, élection oblige. Elle s’est
repentie à Lyon en commettant cette comparaison ignoble sur
l’occupation, affirmant même que les musulmans de France voulaient nous
imposer La Charia. Qu’y connaît-elle ? Rien, car tout ce qu’elle dit
n’est que phrases creuses, slogans xénophobes.
Et l’observation des
expressions de son visage formait comme un kaleidoscope racontant sa
haine et ses mensonges. Lorsqu’elle regardait Rachida Dati, ses lèvres
déja trop fines se sont rétractées en rictus, ses mâchoires se sont
contractées, ses yeux, déjà petits, se sont réduits à des fentes
laissant filtrer un regard … là, devant elle, se tenait son exécration
personnifiée, une femme musulmane, descendante d’immigré, socialement
reconnue et surtout plus jolie qu’elle !
Elle s’est déchaînée, lui
coupant la parole, haussant le ton, peu importe ce qu’elle disait, il
lui fallait étouffer la voix de l’Autre, méthode de ruffian que son père
ne doit pas désavouer, elle a montré son vrai visage, celui d’une femme
arriviste, raciste, sans beaucoup d’éducation et surtout pas d’une
candidate au poste de Présidente de la République Française.
Cet après-midi, prenant une bière de Noël au bar juste au pied du Sillon de Bretagne (plusieurs milliers d’habitants, d’un peu partout dans le monde), je voyais une joyeuse tablée de jeunes, manifestement musulmans en raison de certains détails vestimentaires. Ils étaient beaux, ils étaient minces, ils étaient les français les plus désirables qui soient pour une femme normalement constituée sans doute. Obéissants aux préceptes, ils se contentaient, eux, d’un simple café. Pas d’alcool. Ils devisaient gaiement. Ils étaient intégrés. Ils riaient avec la serveuse, qui a mon âge.
Et c’est sur des jeunes comme eux que vont se déchaîner des « bons français » qui ne les connaissent même pas, qui ne les ont jamais vus, qui n’ont jamais été intégrés, qui souffrent de xénophobie parce que les personnes qu’ils repoussent, qu’ils réprouvent, qu’ils haïssent, c’est eux-mêmes.
Il faudra donc essuyer les plâtres, et certainement au bout d’un moment (quelques années) d’autres pays proposeront de se joindre à nous. Ce sera difficile, mais moins que cette impasse dans laquelle les deux partis les plus nombreux veulent nous embarquer.
Peut-être un jour réussirai-je à te convaincre, peut-être.
Ben, tu vois, tout arrive !
Le Front National est une sale chose, c’est le reflet de toutes les médiocrités, le pire c’est que ce sont des gens installés qui en sont les meilleurs piliers, de ceux qui sont en train de prépare soigneusement leur dossier de retraite (même que çà leur donne des furoncles au cul) ou des bobonnes qui se croient intelligentes parce qu’elles copient les articles des autres sur leur blog, lamentable !
Je suis restée zen jusqu’à présent, tolérante et tout, mais là çà déborde et comme je ne peux plus me grouiller physiquement, je vais canaliser mon trop plein d’énergie autrement.
Bon vaut mieux que j’arrête, je ne me sens pas marrante du tout.
Si Sarko revient aux affaires en nous refaisant le coup de Chirac, on l’aura sur le dos pendant 5 ou 10 ans.
Si l’extrème gauche prend le pouvoir, idem scénario extrème droite
Si les réformateurs qui se disent radicaux parviennent au pouvoir, comment les contraindre à ne pas glisser au centre ? C’est le seul débat de fond dont le PS devrait avoir et il ne le fait pas – L’autocritique positive est jugée comme une faiblesse par 99 % des politiques tous terrains confondus.
Je regrette Crépeau …